La mort du chef d’Al-Qaïda dimanche suite à un raid d’une force spéciale de la « U. S. Navy » divise les dirigeants occidentaux. De plus, d’aucuns doutent de la mort d'Oussama Ben Laden.
L’opinion internationale continue de douter de la mort présumée du numéro 1 d’Al-Qaïda malgré les tentatives, mercredi, de la maison blanche de calmer les esprits. Les autorités américaines expliquent que l’opération ayant aboutie à la mort de Ben Laden était "légale". C’est un acte « d’autodéfense nationale », selon les déclarations du ministre américain de la justice rapportés par Reuters.
« Il était le chef d’Al-Qaïda, organisation qui a perpétré les attentats du 11 septembre. Il avait reconnu son implication », soutien le ministre. Malgré ces tentatives d’explication, l’ancien chancelier allemand, Helmut Schmidt estime que l’opération est une "violation du droit international". Il a déclaré sur la télévision allemande que cela pourrait avoir des conséquences incalculables dans le monde arabe dans ce contexte de soulèvement.
L’australien Geoffrey Robertson, avocat des droits de l’homme partage cette opinion. « Ce n’est pas ça la justice », explique-t-il. Ben Laden devait être amené par devant un tribunal pour être condamné après que sa culpabilité ait été prouvée, déclare-t-il à la télévision australienne.
L’immersion de la dépouille d’Oussama Ben Laden dans la mer d'Oman soulève des polémiques également. Cela pourrait entretenir les théories conspirationnistes, selon certains. Pour l’opinion mondiale, cette manière de procéder est de nature à semer le trouble, rapporte Reuters.
D’ailleurs le spécialiste des cette théorie, Bruno Fay explique, dans une interview au NouvelObs.com : « on est face à un conspirationnisme ordinaire, de masse, qui touche toutes les catégories de la population.
Le sociologue Philippe Corcuff, indique pour sa part sur Libération.fr : « Quand il n’y a pas d’image, c’est un facteur d’activation de doute ».
Le monde musulman est choqué au plus haut point suite à l’immersion du cadavre. Selon le cheikh saoudien, Abdoul Mohsen al Obaikan, conseillé à la cours royale « ça n’a rien à voir avec l’islam ». On enterre une personne dans la terre, indique-t-il.
Un membre du conseil des oulémas d’Indonésie (MUI), plus haute institution islamique du pays musulman le plus peuplé, Amidhan, est plus offusqué par le traitement du cadavre d’Oussama Ben Laden que par sa mort.
Un responsable américain, ayant requis l’anonymat, explique cette décision par le fait qu’il voulait respecter « les rites musulmans » en vertu desquels un mort doit être inhumé dans les 24 heures, selon le monde.fr, rapportant le New York Times et Assiciated Press.
Des observateurs se questionnent sur la véracité de la nouvelle de la mort du chef des djihads islamiques, lit-on sur le site lemonde.fr. Ils estiment que dans plusieurs cas les autorités américaines ont publié la photo de leurs ennemis capturés ou tués.
Fritz Gérald Jeannot
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