Il n’y a pas que la photo de la dépouille de Ben Laden qui suscite débat autour de la mort du chef d’Al Quaida. Aujourd’hui, Le rôle joué par le Pakistan dans l’opération des américains à Abbottabad fait parti des sujets sensibles.
Photo:AFP/ Bertrand Guay |
Le Pakistan a été mis a l’écart. C’est ce qu’a révélé le patron de la CIA. Léon Panetta a précisé, dans un entretien au magazine américain Time, repris par Radio-Canada, que les autorités américaines redoutaient une éventuelle compromission de l’opération. Ils ne voulaient pas que la cible soit avertie de l’intervention du commando américain.
Les spécialistes peinent à croire que les américains ont fait cavalier seul sur ce dossier. "Une telle opération n'a pas pu se faire sans connivence pakistanaise", note Jean-Luc Racine, directeur de recherche au CRNS, au centre d'études de l'Inde et de l'Asie du Sud sur le Poste.
Tout laisse croire, selon M. Racine sur Rue89, que les soldats américains ont bénéficié de l’aide des autorités pakistanaises pour traquer le chef du réseau d’Al Quaida, dans l’après-midi du dimanche 1 mai. Il évoque "l'opacité" de cette opération qui aurait duré 40 minutes.
Sur La Croix on lit : "Au moment d’annoncer la mort de Ben Laden, dimanche soir, à la Maison Blanche, Barack Obama avait rendu hommage à l’aide pakistanaise sans donner plus de détails". Cette reconnaissance traduit une bonne coopération entre les deux pays.
Le premier ministre pakistanais, à l'inverse de son président, a conforté la position du président américain. Youssouf Raza Gilani a expliqué, dans le Monde, qu’ils ont fourni de bonnes informations aux enquêteurs américains. Ce qui leur a permis de remonter jusqu’à Oussama ben Laden.
Jacky MARC
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